1. |
Débauche
03:10
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Bonjour, je viens vous vendre mon corps et ses fonctions
Pour accomplir une tâche dont je me fous totalement
Mais je me persuade d’être votre meilleur choix
Prenez-moi avant que je ne réfléchisse
Chaque matin devant le miroir, je chercherai la moindre once de plaisir pour donner suffisamment de courage
Vous pouvez me faire confiance, à défaut que je me fasse confiance.
Ma vie a un prix, et c’est à vous de le fixer, serrer les poings
Vendre ses rêves, devenir adulte avant l’heure
Se présenter, prendre soin de son apparence
L’habit fait le moine, avec l’inconnu
Développer son parcours, étayer ses motivations, sans parler de fric
Faire un peu semblant que c’est comme atteindre un rêve
Être dans l'antichambre de son plus gros fantasme
Doser chaque mots au gramme près
Ralentir sa respiration, paraître toujours aussi moine qu’au début
Son vrai visage, on le garde pour soi
Qui voudrait de vos névroses ?
Cartes sur table, utiliser tous les jocker du monde
Ce joli sourire cache l’envie d’hurler
De dire ses 4 sacs remplis de vérité
Le chemin de la perdition n’a jamais demandé la permission
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2. |
Divagation
03:52
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Fourrière à idées préconçues, écrire avec un gros feutre pour faire plus de poids
Sentir les efforts de l’autre, attendre l’inspiration comme l’on attend un bus le dimanche en pleine nuit
Faire comme si, avec des scies on coupe du bois, ronflement
un monticule dans une forêt n’est jamais très bon signe
Attendre une réponse, surveiller les moniteurs
Plonger dans la cave la plus haute, haut les mains, ceci est un burger
La salive qui coule de ma bouche est fausse.
Parler vite pour ne rien dire, lire lentement un dictionnaire
Faire semblant d’être heureux est plus simple que le contraire
Écrire des mots qui ont du sens, être en pause depuis la nuit des temps
Religion, continuer dans le vide, les yeux regardent, mais rien ne percute
Percutez mon innocence bordel de merde, soit courtois, pauvre con
Dire merci a tout le monde de ne pas l’avoir tué aujourd’hui, c’est à ça que servent les réseaux sociaux
Fumer des fausses cigarettes donne une vraie bonne conscience.
L’avenir appartient à ceux qui chargent mieux leurs téléphones, vivre sans repère, misère sociale
J’ai oublié mon smartphone et le poids en moins est inquiétant
Être absent pour cause non définie sera passible de la peine de mort
L’aventure n’a pas de prix, déviances générales, trouble subliminal
Je pourrai chialer les mains dans les poches, à bout de forces,
Rien de garanti, je suis le déchet de quelqu’un, morosement vôtre
Allons ensemble à la déchèterie, l'abandon de moi n’est pas interdit
J’ai la mâchoire qui serre, les mains autour de la tête comme une sécurité pour ne pas la perdre
J’ai envie de dire tant de choses, quelque chose qui bloque quelque part
Une aiguille dans une botte de foin dans la gorge
Froncer les sourcils naturellement, du réveille au coucher
Rêver de casser des choses, se réveiller en une seule pièce
C’est comme un peu se sentir sale, à vendre, un univers en chute libre
Être le fond de son gouffre, plus sale que jamais
Nous avons toujours cru pouvoir, nous n’avons jamais cru devoir.
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3. |
Match
03:31
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Chercher l’homme ou la femme de sa vie
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Vos photos ne correspondent pas à nos standards
Merci de réessayer plus tard, du match au catch il n’y a qu’un pas
Ne pas donner trop de détails, vague et évasif, sourire
Un paysage en guise de masque intégral On s’aimera peut être si on aime les mêmes choses
Résumé de vie en emojis
Bonhomme qui sourit, femme qui sourit,coeur soleil, aubergine, enfant, guerre,
bonhomme qui se tient la tête, femme qui se tient la tête, seringue, médicament, argent,
cotillons, verre de vin, soleil, argent, feu…Résumé de vie en emojis
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Serrer dans des bras virtuels, apprendre les 10 meilleures approches
Avec un tuto vidéo surmonté de montage frénétique moyennement drôle
C’est un monde sérieux l’amour virtuel, je cherche une relation sérieuse
Nous mangerons tous les soirs à 19h, chacun aura son côté du lit, strict
S’inventer une vie dans ce monde parallèle
être presque heureux à distance, être presque triste à proximité
Ça match avec son ex, ça like sa voisine, ça dit tout haut, trop haut ce que l’on ne pense même pas
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Le jeu de la sélection non naturelle, une photo avec trop de pixels
Déduire sans craintes, cacher qui l’on est, mais sous son meilleur jour
Être un peu quelqu’un d’autre
Supermarché des superlatifs superficiel hyperbolique hypergamie archi faux
Mégalomanie pour mégaptère, choisir sa présentation avec soin
Être plus que parfait, une campagne publicitaire de son être
Il faut payer pour rester, payer pour parler, payer pour moyennement aimer… amer
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4. |
Interlude
03:54
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5. |
Identique
03:46
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L’être estime, la complainte acquiesce, la comtesse est une chienne, des croquettes de luxe
Des luxures qui se doivent, dans des dessous de soie, du tissu trop étroit, des fois des casquettes baromètres, des barèmes flatteurs, il faut soumettre son Q.I. fumer une dernière clope froide, être là mais pas vraiment, exister et puis plus, à nouveau exister, clignoter de l’existence.
Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique…
Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, authentique, copier coller
Acheter de la dynamite d’occasion, fuir son devoir, faire mieux l’autruche que l’autruche dans un sable fait de mains, se cacher de la vie, momentanément, ne plus courir après le temps, rajouter une mesure de plus tant qu’à faire.
Tant que l’enfer nous épargne, tant que la banque nous parle, y trouver de l'intérêt, être un peu tout, un peu rien, une souche d’idées fructueuses, une pluie d'arrogance,une vitre sans fin, un barrage a échanges
Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique…
Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, authentique, copier coller
Connecter les gens, mensonge en puissance, en vrac mais au frais il faudra y revenir un jour ou l’autre, un échec grandissant, dans un monde parfait, la perfection a un prix, une molaire qui s’égare, une rage qui s’achète sur CD à prix libre, soyez libres et arrêter de me faire chier, sachant que votre liberté m’emmerde, une seconde, une minute de silence, une heure de grève, une semaine sans manger, un moi sans toi
Une année pour un cycle, deux ans en vélo, faire le tour du monde en sautant sur place, une décennie en arrière pour refaire et refaire encore ce que le remords a épargné, un gouffre où se jettent les envies, les révoltes, les récolter bien après leurs dates, que les flammes du paradis se déchaînent sur moi, je suis l’égal de ton dieu, qui est l’égal du pire connard !
Nous sommes identiques au fond
Nous n’avons juste pas vécu la même vie
Nous sommes identiques au fond
Nous n’avons juste pas le même train de vie
Nous sommes identiques au fond
Nous n’avons juste pas le même compte en banque
Nous sommes identiques au fond
Nous sommes juste complètement différents
Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, Identique…
Identique, Identique, Identique, Identique, Identique, authentique, copier coller
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6. |
00 Bern
03:40
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Pourrais tu, s’il te plait, arrêter tes conneries
C’est pas parce que tu es élu que tu as le droit de faire ta princesse
Représenter les coffres fort, zéro zéro Berne
Ghetto fédéré à la faveur de la richesse
Bling bling, pognon pognon banque, la bankrupt des uns fait la choucroute des autres
Dégustation de petits fours pailletés d’or, montrons nous divergents mais signons des accords
Sourire de surface, mais requin en profondeur, pour tout accepter il faudra en payer le prix
Les pots de vins sont dépassés, misons sur la prostitution
La gale aux galériens, le profit aux profiteurs
Pourrais tu, s’il te plait, arrêter tes conneries
C’est pas parce que tu es élu que tu as le droit de faire ta princesse
Représenter les coffres fort, zéro zéro Berne
Ghetto fédéré à la faveur de la richesse
Sourire, serrer des mains avec des griffes dans les yeux
Négocions ensemble, d’égal à égal, de capital à capital
D'intérêts à se partager, de scandales à enterrer dans la fosse à dossiers
Une éloquente allocution, car c’est bon pour la santé
Représenter la majorité des actionnaires, bourse à louer
La réussite se calcule avec l’écart entre soi et l'extrême précarité
Pourrais tu, s’il te plait, arrêter tes conneries
C’est pas parce que tu es élu que tu as le droit de faire ta princesse
Représenter les coffres fort, zéro zéro Berne
Ghetto fédéré à la faveur de la richesse
Posséder donc être propriétaire, peser dans le politique Game, baiser 3 doigts dans le derrière
Donne moi ton IBAN, je te dirai ton avenir, se bercer dans le présent et avoir le mal de mer
On applaudit les plus gros des mensonges, on accepte les meilleurs chiffres, fructification
Être propre en apparence, cacher la merde sous la terre
Et avoir son siège dans son luxueux bunker
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7. |
Départ
04:27
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Des chemins divergents, des pentes raides vers l’infini, vers l’inconnu
Piétiner la même parcelle, la même routine
Vivre long. Penser court
Le feu couve dans les entrailles
La lave coule de nos yeux hagards
Un soupir vers l’avenir
La peur nous pousse à se mettre à l’abri dans cette cabane qui s’écroule
Position foetale, se cacher les yeux, se bruler les mains
Se croire invisible, indivisible dans l’absolu
Ne plus savoir à quoi ressemble un carrefour
Un vieux tapis de course, face à face avec un tube cathodique
L’image qui bouge est rassurante
Trompe les idées et évite de penser
Peu importe de savoir ou l’on va, l’important est de savoir que l’on part
Enchaîner à l’histoire, adepte des remakes
Une idéologie absente ou une absence idéologique
Les yeux dans les songes, les songes inertes
Habitude interposée se laisser flotter dans une mare pleine d’algues
Un masque d'affection, une répétition qui part en larsen
Être et ne pas être, avoir eu et ne plus avoir
S’accrocher au dessus du vide la peur au ventre, angoisse à l’agonie
Résignation, la reine n’a plus de folie, la folie n’a plus d’envie
Le spectacle continue, rester et admirer l’effort, c’est les autres qui ont mal
Peu importe de savoir ou l’on va, l’important est de savoir que l’on part
Se réveiller à l'aube de la nuit avec les doigts enfoncées dans le crâne
Sentir le manque, vouloir retrouver la lumière sortir de sa cave, arrêter le temps
Ce qui détruit ce n’est pas les milles excuses bidon, c’est le temps le coupable
C’était le temps le coupable, ça sera le temps le coupable idéal
Alors on va montrer les dents, hurler au besoin, casser des choses gratuitement
Un mouvement de foule dans la tête rechercher l’origine des envies retrouver la hargne des années passées.
Table rase, recommencer à zéro et puis boire, un peu beaucoup
Oublier amnésie volontaire… biture arbitraire
Peu importe de savoir ou l’on va, l’important était le sentiment de départ
Ouvrir les yeux avec peine, la voix est la voix est partie à force de crier dans le vide.
Le cri est retourné au fond du bide, étouffer par les remords
Le black out, la migraine, les doigts reprennent leurs place enfoncées dans le crâne
Se sentir au fond, tout près de ses propres fondations
Surtout, ne pas bouger !
Se passer la tête sous l’eau, ravaler sa fièrté
Remettre en place le masque, jamais il n’avait été si bien porté
Se trouver presque beau dans la glace, accuser le temps de léger dérapage
Serrer un peu plus les dents, regretter ce dérapage
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8. |
Opposition
03:16
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Les opposés s’attirent, la satire nous oppose, les opposés s’attirent…
Un oeil dans le jour, l’autre dans la nuit
Nuire au bonheur, bien venant du malheur
Une oreille dans le bruit, l’autre dans le silence
Fuir son arrivée et manquer son départ.
Les opposés s’attirent, la satire nous oppose. Les opposés s’attirent, la satire nous oppose
Les opposés s’attirent, la satire nous oppose. Les opposés s’attirent, la satire nous oppose
J’ai cru comprendre que je n’ai rien compris
Qu’est-ce qui commence, le jour ou la nuit
Pardonner à l’avance les erreurs et l’ennui
Aimer comme l’on déteste, détester en ligne
Manger de la merde, excrétion de création
Soupirs et hurlements habitent le même corps
Désolé je n’ai rien fait… ...mais j’avais bien mieux à faire
Les opposés s’attirent, la satire nous oppose. Les opposés s’attirent, la satire nous oppose
Les opposés s’attirent, la satire nous oppose. Les opposés s’attirent, la satire nous oppose
Docteur Gentil et monsieur Trou-du-cul
Sont dans un volcan, lequel des deux survit ?
On vend de la gratuité, on donne des factures
On mord sans les dents, on meurt en dedans
On multinationalise quand c’est trop local
On cannibalise quand c’est trop loquace
Canoniser les pires pour maintenir l’empire
On remplit des piscines avec la sève des arbres
Les opposés s’attirent, la satire nous oppose. Les opposés s’attirent, la satire nous oppose
Les opposés s’attirent, la satire nous oppose. Les opposés s’attirent, la satire nous oppose
Partage des richesses seulement avec les riches
Plaindre les pauvres et les cacher de la main
Signer des contrats par simple hochement de tête
Laisser le navire à l’eau, il deviendra sous marin
Quand on y pense, on a bien raison
Vivre dans le déni pas de remise en question
Sourire sans raison, heureux par contradiction
Nous sommes tous un peu trop con, nous sommes notre poison
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9. |
Beau
04:06
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Il faudrait se tordre les neurones, essorer, détordre, dérouler
En faire un habile habit fashion, lumière étincelante
Être beau, être con, mais être vraiment beau
Compenser les connexions cérébrales par des likes instagram
Sourire à la vie, comme à son téléphone
Dents trop blanches égal qualité de vie
Hygiène de chienne, vitre sans reflet, miroir transparent
Être quelqu’un avec un chiffre à la fin
Déverser des litres de smiley, broyer en caractères et transformer en binaire
Photoshop automatique, sur une belle photo on a l’impression de sentir bon
Pixel mort dans les gencives
Scroller les gens dans le métro, front tactile, morphologie du vide
Cartographie de la folie, hyper ivre
Communication à sens unique
Ma bulle est de périmètre d’une longueur de bras environ
Position selfie, sous virage dans une ligne droite
Né avec 2 oreilles gauches
Mettre des sourires de côté pour les publier
Mimique et gimmick comme signature corporelle
Parler avec des mots, mais plus d’adverbes
Joindre le combat, comme on aime une page
Palpable numérique, odeur moniteur
Plastique corrigé ériger sa vie du bout du doigt
Rire plus fort si les autres ne l’entendent pas
Jeter du vide par dessus bord
Mon bateau prend l’eau, mon bateau prend l’air
L’air me prend la tête, mes chaussettes viennent d’Ibiza
Au réveil, l’oeil est collé de l’intérieur
Peindre ces plaintes
J’aime, je déteste, je m’émotionne, je visionne, je démissionne
Je fais le frais, je cache la date de péremption
J’exige des constats
J’attends, la plupart du temps
Je vole sous terre.
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10. |
La Page Blanche
03:51
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La page blanche c’est un ver qui ronge de l’intérieur
Qui se nourrit du vide alentours
Qui se propage comme un manque d’envie
Qui grandi sans cesse
Demeurer dans le vague, voguant sur un torrent asséché de pensées vagabondes
Rien de nouveau rien de vieux, j’éreinte les sources qui ont déjà connu les contraintes
La dernière goutte semble si loin dans le temps, vouloir écrire sur presque tout avec presque rien
L’inspiration est une sorte de pluie qui résiste à la meilleure des danses
Sonder le sol, sourcier amateur, boire un élixire et devenir sorcier
Sourciller au moindre sursaut d’idée un tant soit peu fertile
Y creuser une galerie aussi grande qu’un nombril
Excaver les tripes à grands coups de pioche mentale
Broyer mélanger à l’eau, filtrer pour y trouver au final que dalle
La page blanche c’est un ver qui ronge de l’intérieur
Qui se nourrit du vide alentours
Qui se propage comme un manque d’envie
Qui grandi sans cesse
Douter à tel point que n’importe quelles croyances pourraient y faire un putch
Y planter à son tour sa graine dans ce désert, y procéder à toutes sortes de dogmes chamaniques
Et attendre très longtemps, pour se rendre compte qu’il n’y a rien.
Les rapports d’activité sont d’un ennui profond
Les puits raisonnent vide, aussi tristes qu’un dimanche sans manger
Être au point némo dans son crâne, un sandwich à rien, sans sel, sans goût.
Une vitre panoramique opaque, une prison sans barreaux
Un sablier arrêté à sa parfaite moitié, les mains moites dans l’angoisse
La sueur froide dans l’insomnie, un réseau dysfonctionnel, une erreur dans la matrice
Un rocher dans les rouages, un bug. Au final, ce texte est la preuve que ce texte est faux
La page blanche c’est un ver qui ronge de l’intérieur
Qui se nourrit du vide alentours
Qui se propage comme un manque d’envie
Qui grandi sans cesse.
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11. |
Scissions
04:53
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Je suis si bien dans mon corps, mais aussi bien dans le tien
Si tu me prenais pas la tête, on pourrait même faire la fête
J’ai pas vraiment besoin de toi, j’ai rien contre le son de ta voix
Il va falloir l’accepter tu vas encore me supporter
Toi et moi on a signé la confidentialité
Reste quelques longues années avant de me voir gagner
Je sais pas si tu as remarqué, je me suis bien installé
Température constante, et ta rate est épatante
Je visite ton intérieur, je serais pas mieux ailleurs
Tu as tout fait pour que je vienne, je profite de mon règne…
C’est vrai que la coloc est rude, mais tu pourrais faire un effort
Soyons plus que des amis, car rien n’est encore fini
Je me déploie et toi tu ploies, tu me plais je te déplais
Tu avais ouvert ta porte, je me suis insinué
Mettons nous un peu plus à l’aise, ou les choses vont se détraquer
Quitte à n’avoir plus de choix, tu commences à encaisser
Je commence à m’amuser et à prendre le contrôle
T’inquiète pas mon petit lapin je joue avec tes intestins
Nous allons devenir proches les autres verront que ça cloche
Tu ne pourras dissimuler, on te fera des reproches
Il faudra de la distance, préparer à disparaître
Au moment où je me montre, ça sera comme une naissance
Maintenant que j’ai un nom, que j’occupe ma fonction
Tu pourras te laisser aller, tu auras tout essayé
Le choc étant déjà passé, tu pourras me détester
Tu as de quoi m’en vouloir, j’ai une certaine fierté
Vers qui va tu te tourner ? Quel dieu voudra bien t’écouter?
Pour eux tu n’es pas grand chose, pour moi tu n’es plus qu’une chose
Il ne reste qu’une solution, il va falloir faire avec
Pas de façon de me vaincre, acceptons le match nul…
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12. |
Utopsie
03:28
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Les mots les phrases les paragraphes. Plus rien n’a de sens
Écrire avec avec des dessins comme nos ancêtres
Marcher sur les pas des premiers primates
Les devancer et faire qu’ils se cassent la gueule
Question d’être sûr d’être un frein à l’évolution
Redéfinir les priorités : Luxures et piolet de marche
Manger bio, vomir des conservateurs
Écrire des pages entières et se rapprocher du néant
Nous nous projetons dans le futur en train de regarder le passé qui en fait est le présent
Nous cultivons l’amer, nous préparons nos larmes, nous rêvons en plein jour plus que durant le sommeil
Nous dévorons ce qui nous entoure, on rêve de fric, le temps c’est de l’argent, indirectement on rêve d’avoir le temps
Nous voulions tout, nous n’avons plus rien, même la rage est absente de ce corps de pantin
Le pire avec tout ça c’est que l’on rêve encore
Le pire avec tout ça c’est que l’on rêve encore
Un mystère pour la science un répit pour la mort
Le pire avec tout ça c’est que l’on rêve encore
Dévaster un vidéate, imaginer un photographe. De la graisse dans son repas juste pour être sûr de rien
Attendre au delà de la réponse, une lecture à froid de ces mots vifs,
Nous avons cru croire mieux que les autres, Nous avons les yeux remplis de flou
Face au passé et à l’avenir, seul le présent semble net, il n’y a plus rien à voir de plus
S’inventer une belle histoire et s’éventer avec l’illusoire
Détail qui manque à l’appel. Creuser une fosse elle se remplira seule de faux-culs
Mettre du sel sur les plaies, quand ça fait mal, c’est que ça fait du bien
La douleur, c’est que nous sommes vivants dedans
Si le sang coule dans le sens inverse des aiguilles d’une montre
C’est qu’il faut arrêter de regarder l’heure
Le pire avec tout ça c’est que l’on rêve encore
Le pire avec tout ça c’est que l’on rêve encore
Un mystère pour la science un répit pour la mort
Le pire avec tout ça c’est que l’on rêve encore
Le pire c’est de se sentir coupable de ressentir de la joie
Comme si un sourire pouvait faire mal
Rire devient un acte masochiste
Être heureux, survivre à ce chaos exponentiel
Penser à ceux de plus en plus nombreux
Pour qui la douleur a fini par tuer tous les rêves
Le pire serait de s’en foutre
La lâcheté colle tellement mieux aux vivants
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