Des chemins divergents, des pentes raides vers l’infini, vers l’inconnu
Piétiner la même parcelle, la même routine
Vivre long. Penser court
Le feu couve dans les entrailles
La lave coule de nos yeux hagards
Un soupir vers l’avenir
La peur nous pousse à se mettre à l’abri dans cette cabane qui s’écroule
Position foetale, se cacher les yeux, se bruler les mains
Se croire invisible, indivisible dans l’absolu
Ne plus savoir à quoi ressemble un carrefour
Un vieux tapis de course, face à face avec un tube cathodique
L’image qui bouge est rassurante
Trompe les idées et évite de penser
Peu importe de savoir ou l’on va, l’important est de savoir que l’on part
Enchaîner à l’histoire, adepte des remakes
Une idéologie absente ou une absence idéologique
Les yeux dans les songes, les songes inertes
Habitude interposée se laisser flotter dans une mare pleine d’algues
Un masque d'affection, une répétition qui part en larsen
Être et ne pas être, avoir eu et ne plus avoir
S’accrocher au dessus du vide la peur au ventre, angoisse à l’agonie
Résignation, la reine n’a plus de folie, la folie n’a plus d’envie
Le spectacle continue, rester et admirer l’effort, c’est les autres qui ont mal
Peu importe de savoir ou l’on va, l’important est de savoir que l’on part
Se réveiller à l'aube de la nuit avec les doigts enfoncées dans le crâne
Sentir le manque, vouloir retrouver la lumière sortir de sa cave, arrêter le temps
Ce qui détruit ce n’est pas les milles excuses bidon, c’est le temps le coupable
C’était le temps le coupable, ça sera le temps le coupable idéal
Alors on va montrer les dents, hurler au besoin, casser des choses gratuitement
Un mouvement de foule dans la tête rechercher l’origine des envies retrouver la hargne des années passées.
Table rase, recommencer à zéro et puis boire, un peu beaucoup
Oublier amnésie volontaire… biture arbitraire
Peu importe de savoir ou l’on va, l’important était le sentiment de départ
Ouvrir les yeux avec peine, la voix est la voix est partie à force de crier dans le vide.
Le cri est retourné au fond du bide, étouffer par les remords
Le black out, la migraine, les doigts reprennent leurs place enfoncées dans le crâne
Se sentir au fond, tout près de ses propres fondations
Surtout, ne pas bouger !
Se passer la tête sous l’eau, ravaler sa fièrté
Remettre en place le masque, jamais il n’avait été si bien porté
Se trouver presque beau dans la glace, accuser le temps de léger dérapage
Serrer un peu plus les dents, regretter ce dérapage
credits
from majuscule,
released October 23, 2020
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Mixé : Guillaume Lachat
Master : Remove (Josué Salomon)