Impasse

On est si bien dans notre impasse.
Il fait si bon dans notre impasse.

A force de regarder les murs autour, ils grossissent.
Ils prennent de la hauteur,
ce qui est était un palissade en bois est devenue un rempart.
La lumière disparaît comme dissipée,
il faudrait une certaine discipline dans l’errance.
Des pensées qui vagabondent,
alors que cet amas d’os et de chair stagne.
Une échelle trop petite,
un ascenseur vide qui ne mène jamais ou il faut.
Sans issue, car la marche arrière est interdite.
On a trop écouter les autres, sont instinct c’est éteint.

Tourner en ronds comme un mouche, enfermée dans une bouteille.
Attirer par le vide, on s’y précipite.

Il fait si bon dans notre impasse, faudra peut-être que tu y passes.
Il fait si bon dans notre impasse, il y a des fois un ange qui passe.
Il fait si bon dans notre impasse.
Il fait si bon dans notre impasse.

On effleure un soulagement passager, mais les murs n’ont pas de serrures.
Il faudrait les casser pour aller de l’avant.
Il faudrait apprendre a se taire, ou à s’écouter.
Mais dans le fond le froid à raison, ne pas bouger est bien mieux.
Le non-mouvement fera peut-être tout changer.
Un jeux qui en vaut la chandelle n’est pas vraiment un jeux
au mieux un besoin, des yeux dans les briques.
Le ciment ne dit pas que la vérité, elle est sans doute ailleurs.
On a cherché des réponses, on a trouvé des solutions,
mais les médicaments n’ont pas fonctionné.

Il fait si bon dans notre impasse, faudra peut-être que tu y passes.
Il fait si bon dans notre impasse, il y a des fois un ange qui passe.
Il fait si bon dans notre impasse.
Il fait si bon dans notre impasse.

Dans le soucis d’aller toujours de l’avant, on se casse les dents.
Il y a mieux pour mordre la vie, un dentier mécanique commandé par téléphone,
les saveurs seront transmises lors du rapport hebdomadaire de votre application préféré.

Oublier le goût de la pierre fraîchement mordue,
la vie d’un inconnu qui s’étale face à soi.
Enfermer dans ces propres choix,
les envies qui se solidifies, des ambitions qui s’estompent.
De nouveau murs qui se dressent, une impasse qui se construit de toutes pièces.

On est si bien dans notre impasse…

ça fait un peu peur alors on laisse faire.
On voit son propre enfer s’ériger, on devient amis avec notre diable
on s'abîme dans l’abysse, on est si bien dans notre impasse,
de l’autre côté du murs c’est comme un masque qui sourit au monde alors que dedans c’est No-comment.
Mais qu’importe, c’est ce qui transpire qui est important, nous sommes si bien dans notre impasse,
quoi qu’il s’y passe. Peu importe qui s’y efface. Les rires au-delà des murs sembles faux, tout est factice.
On est si bien dans notre impasse… On est si bien !