La page blanche c’est un ver qui ronge de l’intérieur
Qui se nourrit du vide alentours
Qui se propage comme un manque d’envie
Qui grandi sans cesse
Demeurer dans le vague, voguant sur un torrent asséché de pensées vagabondes
Rien de nouveau rien de vieux, j’éreinte les sources qui ont déjà connu les contraintes
La dernière goutte semble si loin dans le temps, vouloir écrire sur presque tout avec presque rien
L’inspiration est une sorte de pluie qui résiste à la meilleure des danses
Sonder le sol, sourcier amateur, boire un élixire et devenir sorcier
Sourciller au moindre sursaut d’idée un tant soit peu fertile
Y creuser une galerie aussi grande qu’un nombril
Excaver les tripes à grands coups de pioche mentale
Broyer mélanger à l’eau, filtrer pour y trouver au final que dalle
La page blanche c’est un ver qui ronge de l’intérieur
Qui se nourrit du vide alentours
Qui se propage comme un manque d’envie
Qui grandi sans cesse
Douter à tel point que n’importe quelles croyances pourraient y faire un putch
Y planter à son tour sa graine dans ce désert, y procéder à toutes sortes de dogmes chamaniques
Et attendre très longtemps, pour se rendre compte qu’il n’y a rien.
Les rapports d’activité sont d’un ennui profond
Les puits raisonnent vide, aussi tristes qu’un dimanche sans manger
Être au point némo dans son crâne, un sandwich à rien, sans sel, sans goût.
Une vitre panoramique opaque, une prison sans barreaux
Un sablier arrêté à sa parfaite moitié, les mains moites dans l’angoisse
La sueur froide dans l’insomnie, un réseau dysfonctionnel, une erreur dans la matrice
Un rocher dans les rouages, un bug. Au final, ce texte est la preuve que ce texte est faux
La page blanche c’est un ver qui ronge de l’intérieur
Qui se nourrit du vide alentours
Qui se propage comme un manque d’envie
Qui grandi sans cesse.
credits
from majuscule,
released October 23, 2020
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Mixé : Guillaume Lachat
Master : Remove (Josué Salomon)