Ville fantôme

Il était une foie en l’humanité déjà bien arraché à ses principes
une foule de gens qui se battent pour des pourcent de réductions de primes
un constat, la rédaction déprime, une ville fantôme remplie de friches
les seuls à avoir quitté le navire sont les capitaines
dans les rues ou défile des ombres
devant les vitrines vides, des gens livide
les seuls commerces à avoir une espérance de vie plus ou moins longue
sont : les agences d’emplois et les pharmacies
on jette du job sur la place publique et on admire la baston monumentale

C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre…

la situation dégénère, une vie poussé au bord du précipice
une situation qui génère du fait divers, il faut tenir bon, il faut se battre de tous les côtés
tout en gardant le sourir, contempler le gouffre chaque soir avant de se coucher
des nuits blanche par dizaines, des litres de sueur froide,
au début, ça va on comprends pas ce qu’il se passe
alors on donne notre main a une sorte de machine
et elle nous avale instantanément le bras, des rouages énorme a faire tourner la tête
un cirque ou les animaux ont été remplacé par des gens
dresser, docile, fragile, ne pas savoir pour qui on danse

C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre…

C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers
C’est quand on a rien a perdre !

l’étonnement du début a vite fini par lasser, comme un vieux couple, une routine
compter les centimes, acheter périmé à s’en rendre malade
consultation, auscultation, on recommence à prier pour que les chiffres des factures s'effacent
l’angoisse se transmet comme un rhume, à force de jouer sur les fils du rasoir on a les pieds en sang
personne s’en inquiète, tout le monde sourit, hurler à s’en démettre la mâchoire
récolter un silence pesant, encore un tour de danse
mettez vous à genoux devant la machine à emplois
quand toute les options auront échoué
il restera la chute, le gouffre, ne plus prendre les petites pilules qui empêche de pleurer
s’en foutre ! C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers !
C’est quand on a rien a perdre que l’on devient un fait divers !
le mauvais exemple à ne pas suivre, le risque extrême de perdre la tête
il faudrait faire quoi, arrêter d’y penser ? arrêter de courir ? s’assoire ?
regarder le soleil se coucher dans le trou béant
et quitter la ville fantôme les pieds devant